Comprendre les risques pour mieux diriger : la cybersécurité, un enjeu majeur
À l’heure où les risque cyber, géopolitiques et environnementaux redéfinissent la compétitivité des entreprises, le MSc in Strategic Intelligence & Global Risks forme les décideurs de demain à affronter l’imprévisible.
Dirigé par Jean-Louis Magakian, professeur de stratégie et Philippe Hoddé, le MSc in Strategic Intelligence & Global Risks (SIGR) prépare les étudiants à affronter les menaces extérieures pour mieux diriger. Le programme est axé sur trois piliers : la géopolitique, l’environnement et la cybersécurité, en mettant cette dernière au cœur du programme.
« Impossible d’aborder la stratégie d’entreprise sans prendre en compte le risque cyber : les organisations doivent apprendre à protéger leurs informations et à réagir face aux crises numériques. Nous formons donc des cadres capables d’identifier les menaces, de piloter la gestion de crise et de comprendre les impacts organisationnels d’une attaque. » Philippe Hoddé
« La cyber sécurité est désormais une condition de compétitivité. Le monde économique vit un « momentum » stratégique où la vitesse et la surprise dominent. Un concurrent peut bouleverser un marché en quelques semaines grâce au numérique ou à l’intelligence artificielle. Il faut donc des dirigeants capables d’imaginer l’incroyable. » Jean-Louis Magakian
Des applications concrètes de la cybersécurité
Le programme offre des applications concrètes avec des cours de cyber strategy et cyber protection dans un contexte de guerre économique. Ces modules avancés sont prévus pour explorer les dimensions opérationnelles et stratégiques des cyberattaques et de la guerre informationnelle sous l’angle de la gestion de crise. Au-delà d’une simple sensibilisation aux risques, les étudiants vivront les cybercrises de l’intérieur, apprenant à répondre, à coordonner et à communiquer dans des environnements sous haute pression. Le mot d’ordre : l’hybridation, pour inviter les étudiants à comprendre comment « pense » une technologie pour mieux s’en protéger.
« Les étudiants suivent d’abord des apports théoriques, puis participent à des simulations de crise cyber animées par des praticiens. Ils apprennent à coordonner les équipes, gérer la communication interne et maintenir la continuité d’activité. Une crise n’est pas toujours instantanée : nous travaillons sur le temps long, pour apprendre à décider dans la durée . » Philippe Hoddé
L’internationalisation au cœur du programme
En plus de l’apport théorique et pratique, s’ajoute une expérience internationale en Finlande, à Oulu choisie pour immerger les étudiants au cœur des enjeux du programme.
« La Finlande est un choix intéressant, c’est un pays en première ligne sur les questions de sécurité numérique et de résilience. Ils y découvrent comment une histoire nationale, confrontée à un voisin comme la Russie, intègre la gestion du risque au quotidien. Ils rencontrent aussi des acteurs comme Nokia, pour saisir la réalité industrielle du cyber. » Jean-Louis Magakian
Un learning trip à Turin, au sein de l’école des cadres des Nations Unies est également au programme. Une opportunité pour les étudiants de comprendre les enjeux de la gestion des risques à un niveau mondial.
« Notre objectif n’est pas d’armer des « cyber-combattants », mais de former des managers responsables, capables, de construire des relations de confiance dans un monde instable. » Philippe Hoddé
De la cyber au leadership
L’approche pluridisciplinaire du programme permet l’acquisition de compétences variés afin de former des cadres capables de prendre des décisions éclairées en anticipant et comprenant les risques globaux.
« Le programme forme avant tout, à la culture du risque et de l’anticipation. Savoir surveiller son environnement et comprendre les signaux faibles. Nous ne formons pas des ingénieurs du code, mais des décideurs capables d’organiser la défense et la résilience d’une structure. » Philippe Hoddé
« Nous cherchons surtout à créer une conscience collective du risque. L’intelligence stratégique, c’est à la fois le renseignement, identifier l’information pertinente, et la compréhension : faire le lien entre des éléments pour agir à temps. Le manager de demain devra cultiver cette lucidité partagée à tous les niveaux de l’organisation. » Jean-Louis Magakian