Portrait de Gilles Devillers
Après des études en pharmacie et sa sortie en 2000 d’emlyon, Gilles Devilliers a fondé trois sociétés dans le milieu médical. Prochain objectif : un projet d’entreprenariat social et solidaire.
Vous avez présidé le Club santé de d’emlyon durant de nombreuses années, un des derniers thèmes traités par le club était la santé au travail, que vous inspire la proposition de loi visant à légiférer sur le burn-out ?
Plus qu’une loi, c’est une prise de conscience qu’il faut avoir surtout au niveau de nos élites. Les discussions autour du projet de loi pourront peut-être aider à cette prise de conscience mais un changement par l’exemple serait bien plus efficace. Il faut valoriser les réussites des entreprises et entrepreneurs qui mettent en avant le bonheur au travail, le respect réel des collaborateurs, la bienveillance associée à la confiance. J’essaie, à ma très petite échelle, de propager ce message, notamment lors de la dernière soirée du Club Santé emlyon Forever qui a été un succès.
Votre passage à emlyon était-il nécessaire pour cofonder ensuite Bio Elpida ?
Depuis de nombreuses années, je souhaitais passer du côté entrepreneur. Néanmoins, je ne me sentais pas capable de sauter le pas directement après les études de pharmacie et d’ingénierie pharmaceutique. J’ai donc pris de l’expérience dans différents groupe en Angleterre, profitant au passage de la confiance que donnent les anglo-saxons a priori, pour avoir de plus en plus de responsabilités. Néanmoins, l’expérience ne fait pas tout. J’ai donc souhaité renforcer mes bases théoriques en allant chercher des outils dans un Executive MBA en 2000. À la sortie, j’ai pu canaliser mon énergie d’une manière structurée et plus efficace.
Que retenez-vous de votre passage à emlyon ?
Plus que des outils, j’y ai appris des méthodes, expérimenté de nouveaux concepts et surtout j’ai beaucoup appris de mes collègues, de leurs manières différentes d’appréhender le monde du travail. Ce fut donc une année intensive tant sur la plan scolaire que sur le plan des relations humaines.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un élève aujourd'hui ?
Soit de faire le MBA directement après les études initiales mais avec un réel projet entrepreneur à structurer, soit d’attendre une exposition à de réelles problématiques afin de profiter au maximum de cet accélérateur. Plus que les outils, il faut chercher à comprendre les méthodes et faire sien les concepts actuels. L’idéal serait de concevoir et d’expérimenter de nouveaux concepts.
Quels sont vos projets à venir ?
Les trois sociétés que j’ai cofondées me prennent beaucoup (trop) de mon temps. Je travaille à leur développement pour apporter aux patients des traitements mieux adaptés contre le cancer. La dernière société (Neolys Diagnostics), développe un service de personnalisation des traitements de radiothérapie pour éviter les séquelles et augmenter l’efficacité de ce traitement. Néanmoins, j’ai dans le coin de mon esprit, un projet d’entrepreneuriat social et solidaire radicalement différent de ce que je fais actuellement. J’attends le bon moment pour initier ce nouveau projet de vie. Je ne suis pas pressé. Comme pour mon lancement dans l’entrepreneuriat, le bon moment viendra à point nommé.
Gilles Devillers
Executive MBA