Alexandre Popoff, diplômé du PGE promotion 1986, a connu une carrière florissante chez L'Oréal riche d'une trentaine d'années. Aujourd'hui retraité, il nous parle de son expérience chez le géant de la cosmétique, de l'ouverture aux autres, de sa gratitude envers l'École et de l'importance de soutenir la Fondation.

Biographie

Né en 1961 à Paris d'un père d'origine russe et d'une mère néerlandaise, Alexandre Popoff passe les premières années de sa vie aux États-Unis. Fils d'un agent commercial et d'une universitaire, il effectue sa scolarité entre la Belgique et la France avant d’intégrer le PGE d’emlyon business school (promotion 1986) où il rencontre sa future femme, Cécile Barry-Popoff (promotion 1988). Polyglotte, il ne parle pas moins de 7 langues. À la suite d’un bref passage dans la finance à BNP Paribas, ce père de trois enfants rejoint en 1989 L’Oréal qu’il ne quittera plus. Après un parcours chez le leader de la beauté résolument tourné vers l’international et jalonné d’expatriations (Portugal, Russie), Alexandre Popoff a occupé pendant 11 ans la fonction de directeur de zone géographique multi-divisions au sein du comité exécutif du groupe. Désormais retraité, il se consacre à ses passions, en particulier le pilotage d’avions de tourisme.

Vous avez réalisé la quasi-totalité de votre carrière chez L'Oréal, un groupe emblématique qui fait partie du top employeurs des diplômés emlyon. Pouvez-vous en dire davantage sur ce parcours riche de 32 années d'expérience ?

Je voulais rentrer dans un groupe français tourné vers l'international, pour y acquérir un savoir-faire exportable. L'Oréal cochait toutes les cases, j'y ai appris le marketing, un métier véritablement incarné, à la différence des cas marketing que l'on nous donnait en cours qui restaient très théoriques. Très vite, L'Oréal m'a confié des responsabilités, suivant l'adage que j’ai moi-même appliqué plus tard, de nommer les gens tôt pourvu qu’ils aient le potentiel. À cet égard, j’ai toujours été surpris par les postes que l’on me proposait, et je n’aurais jamais imaginé que, démarrant jeune chef de produit sur la marque Narta, je terminerais au comité exécutif du groupe…

Votre parcours de vie est à l'image de votre carrière, empreint de multiculturalisme. Que vous ont apporté toutes ces expériences à l'étranger ?

Il est important de comprendre d'autres points de vue, d'autres visions du monde, d'autres cultures, et particulièrement dans le secteur de l'hygiène-beauté. Vous ne pouvez pas imposer un seul modèle de beauté à des cultures qui ont des traditions millénaires dans ce domaine, comme en Inde ou dans le Moyen-Orient par exemple. Il faut avoir l'humilité de se plonger dans leur histoire, leur environnement, leur climat pour proposer ensuite les produits de beauté les plus adaptés ainsi que des publicités qui leur parlent.

Sur un plan plus personnel, j'ai fait des rencontres de personnes formidables, essayé d'accompagner dans leur carrière des jeunes issus de tous les pays dont j'ai eu la charge, et c'est ma grande fierté de voir certains d'entre eux prendre à leur tour des postes de grande responsabilité. J'ai pu apprendre et perfectionner de nouvelles langues, parcourir le monde en essayant de garder les yeux et l'esprit grand ouverts, de façon à être un « passeur » ou plutôt un facilitateur de compréhension entre cultures…

Alexandre Popoff (PGE86)

« Je dois beaucoup à emlyon, et j'essaie dans la mesure du possible de rendre un peu de ce que j'ai reçu pendant ces trois années lyonnaises absolument exaltantes. »

Tous deux alumni, votre épouse Cécile Popoff-Barry et vous-même faites partie des grands donateurs de la Fondation emlyon. Comment se manifeste votre engagement à cet égard et en quoi est-ce important pour vous ?

emlyon business school a été un tournant fondamental pour moi : j'y ai rencontré mon épouse, fait la connaissance de mes meilleurs amis et découvert également le rugby, un sport dont l'esprit d'équipe n'a pas d'équivalent. Je dois donc beaucoup de choses à notre École, et j'essaie dans la mesure de mes possibilités de rendre un peu de ce que j'ai reçu pendant trois années lyonnaises absolument exaltantes.

Par ailleurs, il faut maintenir la notion d'excellence et d'exigence d'emlyon tout en s'adaptant aux grands défis du monde (environnement, digitalisation et IA, etc.). Je suis convaincu que l'équipe de direction actuelle, sous la houlette d'Isabelle Huault (présidente du directoire et directrice générale d'emlyon, N.D.L.R.), est en train de prendre les bons paris en ce sens.

À ce propos, que diriez-vous à de potentiels donateurs qui souhaiteraient soutenir la Fondation emlyon ?

Nous avons tous envie en tant qu'alumni de voir notre École progresser en matière d'excellence, que ce soit en France ou à l'international. Il est donc fondamental que nous puissions aider emlyon à accomplir ses objectifs, et la Fondation emlyon y contribue en aidant celles et ceux qui en ont le plus besoin, via des bourses ou des fonds d'urgence. Montrer notre solidarité d'alumni de cette façon, c'est enrichir la diversité des étudiantes et étudiants et, in fine, tout le monde en sort gagnant !