Portrait de François Burnichon - Executive MBA
«Le cross-fertilizing entre le marketing stratégique, la gestion de projet et le management de groupes de travail multi-disciplinaires et multi-culturels n'aurait en aucun cas été possible sans les disciplines et la tournure d'esprit acquises lors de mon MBA.»
Ce qui m'a conduit au MBA
Une formation d'ingénieur généraliste, plus propice à la curiosité et l'ouverture, je pense, que d'autres, plus spécialisées.
Le bouche-à-oreilles : c'est incroyable comme les anciens élèves sont la meilleure publicité pour l'école !
Au départ, je pensais que ceux qui suivent une telle formation ne sont que des "jeunes loups aux dents longues". Un échange, au cours d'un voyage, avec un collègue ex- MBA m'a convaincu que ce n'étais pas le cas. Ceci s'est confirmé au-delà de mes espérances en participant au programme : nous étions tous de profil bien éloigné de la caricature que je me faisais.
Un cheminement personnel : en fréquentant le client, en prenant des responsabilités transverses dans l'entreprise, j'ai pris conscience des lacunes de ma culture "sciences exactes", et de l'intérêt qu'il y avait à les combler, ce qui n'impliquait pas de renier les sciences de l'ingénieur, au contraire ! La combinaison des unes et des autres est une richesse incroyable, pour laquelle je fais depuis un prosélytisme d'apôtre !
Ce que j'y ai trouvé
D'abord ce que j'en attendais, c'est déjà considérable !! Sur les disciplines fondamentales : marketing, stratégie, management, finance, économie...
Certains enseignants ou intervenants nous ont impressionnés par la qualité des échanges que nous avons eus, alors que nous les avons parfois challengés, sur la base de notre expérience.
Moins attendus, le goût du réseau et du relationnel et la fibre entrepreneuriale.
En particulier, si l'idée de l'entrepreneuriat me chatouillait depuis un moment, c'est le MBA qui m'a convaincu que c'était possible, et que les risques inhérents devaient être acceptés et gérés. La différence entre réseau et copinage a été également une découverte.
Pas attendu du tout : l'ouverture d'horizons en développement personnel, et une évolution sensible de ma façon d'aborder la vie professionnelle, voire personnelle. C'est un parcours pas toujours conscient, qui s'effectue sur la durée du MBA, et qui est d'autant plus riche qu'on s'y investit soi-même, au rythme des groupes de travail, électifs et séminaires.
Mon cheminement depuis
Comme beaucoup, j'ai commencé l'Executive MBA comme un moyen de continuer ma progression au sein de la même entreprise, sans avoir l'objectif de la quitter.
Cependant le cycle de deux ans s'accompagne d'une prise de recul importante vis-à-vis de son évolution professionnelle, ainsi que de l'entreprise pour laquelle on travaille, et deux types de situations sont susceptibles de se présenter.
Ou bien l'entreprise sait (et a la possibilité de) tirer partie de cette prise de recul, ce qui pousse le manager vers d'autres positions, au bout de quelques mois ou quelques années, ou bien ce n'est pas le cas, et les opportunités de capitaliser sur la formation se présentent ailleurs. Au contraire de mes prévisions, c'est ce qui s'est produit dans mon cas, le poste convoité ne s'étant pas libéré.
J'ai été chassé pour prendre des responsabilités de Management Général d'une Business Unit. Beaucoup de changements à la clé : champ de responsabilité, atmosphère professionnelle et déménagement de toute la famille dans le sud de l'Ile de France.
La situation du middle management dans les entreprises moyennes ou grosses n'a pas vraiment répondu à mes attentes : pas assez d'autonomie, trop de contraintes contradictoires et nécessité d'une agilité politique dans l'organisation qui ne me correspondent pas. Sans compter que le temps passé à gérer ces aspects empiète, selon moi, sur la vraie performance de l'entreprise.
Dès lors, la fondation de ma propre entreprise était le choix naturel et le résultat de cette évolution.
AppTek - Pilote du Produit
C'est un projet entrepreneurial qui a mûri plus de 5 ans. Il se fonde sur les expériences et convictions retirées de 15 ans dans l'industrie des biens d'équipement.
1. La création d'un produit, d'un sous-ensemble de bien d'équipement, dans l'industrie B to B requiert des compétences très larges, en plein accord avec le spectre combiné de l'ingénieur et du manager MBA. Il faut savoir les apporter, ou les mettre en œuvre là où elles existent.
2. Dans la plupart des cas la performance du processus de création est loin de l'optimum, dans les entreprises de toute taille, mais particulièrement les PME et ETI. Il arrive également que les très grandes entreprises aient besoin de la flexibilité qui leur fait parfois défaut. C'est ainsi que j'ai travaillé dès le début avec Siemens !
3. Une solide expérience, et la capacité à prendre du recul pour manager ce processus de création, sont des facteurs clés pour sur-performer, et les entreprises sont souvent démunies de ressources sur ces plans.
D'où la mission d'AppTek : proposer une assistance aux PMI et ETI industrielles sur leur processus de création de l'offre.
Ceci leur permet de mettre à jour de nouveaux couples produit/marché, basés sur leurs propres compétences, de réduire le time-to-market par un travail en mode projet, et donc :
- de se développer sur les marchés domestiques et internationaux auprès de nouveaux clients
- d'aligner leurs performances sur celles de leurs clients majeurs, grands comptes de l'énergie (Alstom T&D, ABB, GE, Siemens...), références du transport (Airbus, Alstom Transports, Bombardier...), ou de toute autre industrie de biens d'équipement.
Offrir une vision aussi large, permettre le cross-fertilizing entre le marketing stratégique, la gestion de projet, le management de groupes de travail multi-disciplinaires et multi-culturels n'aurait en aucun cas été possible sans les disciplines et la tournure d'esprit acquises lors de mon MBA.