S'appuyer sur les nouvelles générations pour relever le défi de la transition énergétique
Publié le 13.09.2022
L'expérience terrain, c'est l'ADN d'emlyon business school. Elle permet aux étudiants d'être sans cesse au contact des entreprises. Cet esprit “maker” est un atout pour ces sociétés qui bénéficient d'étudiants au fait des dernières innovations et qui souhaitent s'impliquer auprès d'entreprises engagées et innovantes.
Exemple avec la société Somfy. Julie Durepaire, Chargée de la stratégie carbone et de la RSE, nous explique comment les étudiants du Mastère Spécialisé Management de la Transition Énergétique l'ont aidée dans son étude.
Quels enjeux rencontre votre entreprise en termes de transition énergétique ?
Julie Durepaire : Somfy c'est une entreprise industrielle du Bassin de l'Arve. On est un grand vivier d'emplois dans le secteur donc c'est important pour nous de développer notre activité dans le sens de la transition écologique durable. Nous nous sommes imposés des objectifs ambitieux qui sont de réduire de moitié notre empreinte carbone d'ici 2030 et de passer à 100 % d'électricité verte dans les mêmes délais.
Ces objectifs sont validés par le SBTI (Science-based Target Initiative), qui certifie que notre trajectoire est en adéquation avec l'Accord de Paris. Il faut ensuite traduire ces engagements de façon opérationnelle.
Pourquoi avoir décidé de faire appel aux étudiants d'emlyon business school ?
Pour atteindre ces objectifs, nous avons d'abord construit une feuille de route. Nous avions besoin d'outils de mesure et d'aide à la prise de décision. C’est pour cela que nous avons choisi de nous tourner vers emlyon et les étudiants du MS Management de la Transition Énergétique. Ils sont au fait des enjeux que rencontrent les entreprises sur ces sujets et peuvent nous proposer des solutions innovantes grâce à un regard neuf.
Sur quel projet vous ont-ils accompagné ?
On leur a demandé de donner un coût financier à la tonne de carbone. Cela consiste à envisager le prix d'un produit ou d'un service avec son impact carbone. On additionne ainsi le coût initial et le "prix" d'une tonne carbone afin d'avoir un montant total sur lequel on se base pour prendre une décision. Pour chiffrer le "prix" d'une tonne de carbone, les étudiants ont commencé par faire une étude documentaire, ont épluché différents rapports internes et les ont synthétisés. Ils ont aussi rencontré plusieurs personnes de l'entreprise pour comprendre concrètement notre activité.
Après cette phase de recherche, ils nous ont fait des préconisations : comment mettre en place ce nouvel outil, de quelle manière et sur quel périmètre. On a prévu de les appliquer à moyen terme.
Quelles compétences ont-ils apportées ?
On a travaillé avec un groupe de quatre étudiants, des profils ingénieurs et marketing, dont trois avaient déjà une expérience professionnelle dont ils ont pu nous faire profiter. C'est vraiment un atout au vu de la complexité du sujet.
Ils ont été très volontaires et intéressés et se sont investis à 100 %. On l'a vu tout au long du projet. Et puis ils ont été très autonomes et professionnels, et ça, c'était très appréciable.
Quels résultats ont-ils apportés ?
Tout ce travail leur a permis de créer une formule de calcul, un genre d'algorithme, pour valoriser une tonne de carbone. Et de nous donner les indications dont on aura besoin en vue de sa mise en place, prévue à l'horizon 2023.