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Dans la mission qui lui est dévolue, le manager doit être capable de capter un maximum d’informations afin de prendre les bonnes décisions, gérer les talents de son équipe le plus efficacement possible, anticiper les tensions, transmettre ses messages et être entendu. Pour cela, rien ne vaut l’écoute. L’écoute dite « active » ou encore « humble » est d’ailleurs une compétence clé recherchée chez les postulants à un poste de manager.

Qu’est-ce que l’écoute ? Il ne suffit pas de laisser traîner ses oreilles pour saisir tous les tenants et aboutissants d’une conversation. Ecouter n’est pas entendre et n’est pas inné. C’est une aptitude qui se travaille. En effet, nous avons tous naturellement tendance à vouloir convaincre, exposer notre propre opinion, raconter notre expérience face à quelqu’un qui nous parle. Or écouter réellement induit une totale disponibilité à l’autre, à ce qu’il exprime, verbalement, mais également à travers ses gestes, sa posture, le ton de sa voix, etc et non à ce que nous ressentons et voulons exprimer. Ecouter pleinement, c’est s’ouvrir à l’autre, se mettre dans sa posture, essayer de comprendre ce qui se trame derrière les mots. Ecouter activement, c’est permettre à notre interlocuteur de s’exprimer pleinement, librement, sans crainte d’un jugement hâtif. En quoi l’écoute est-elle une qualité indispensable au manager ? Le manager doit, au cours de ses différentes missions, faire face à de nombreuses situations – recrutement, réussites, changement, conflit, départ, réorganisation, etc. – et orchestrer tout type de personnalités et compétences en permettant à chacun de s’épanouir, mais également à l’équipe tout entière d’utiliser son intelligence collective efficacement. Pour mener au mieux ses troupes vers les objectifs fixés, il peut s’appuyer sur différents outils et méthodes ainsi que sur certaines qualités humaines, dites soft-skills. L’écoute active en est une. En effet, écouter attentivement est une compétence humaine indispensable au manager, car c’est un levier efficace à plusieurs niveaux de management : Instaurer une relation de confiance avec ses collaborateurs : écouter l’autre pleinement, c’est aller à sa rencontre, montrer de l’intérêt pour ce qu’il est et ce qu’il fait, des éléments essentiels à la construction d’une solide et pérenne relation. Piloter les situations délicates : en prenant conscience et mesure des tensions sous-jacentes et des enjeux personnels et collectifs, le manager peut adapter sa posture et ainsi gérer tensions et changement de manière plus efficace et plus fluide. Influencer positivement : écouter permet d’intégrer les éventuelles réticences et/ou motivations et ainsi ajuster son discours, trouver les arguments adéquats pour faire passer ses idées, ses messages efficacement. Motiver efficacement : en sachant décrypter les motivations profondes de chacun de ses collaborateurs, le manager pourra actionner les leviers appropriés afin de maintenir la motivation de chacun, mais également du groupe. Inspirer : un manager à l’écoute gagne le respect de ses collaborateurs. Ecouter est un signe de leadership inspirant. Décrypter les prémices d’un conflit ou encore découvrir une déception, un manque de motivation : être capable de déceler les signaux d’une démotivation latente ou de tensions au sein de l’équipe permet d’agir rapidement afin de rectifier le tir et maintenir le cap des objectifs fixés. Accompagner : en décelant les besoins et attentes des membres de son équipe, le manager sera à même de les accompagner pertinemment et justement. Etre entendu : paradoxalement, il faut avant tout savoir écouter pour être entendu. Quel collaborateur serait enclin à écouter un manager qui n’aurait guère d’intérêt pour ses troupes ? Ecouter permet également d’ajuster son langage – verbal ET non verbal – à ses interlocuteurs pour s’assurer que le message sera correctement entendu, compris et intégré. Se remettre en question : entendre pleinement les remarques et éventuels reproches de ses collaborateurs permet au manager de revoir son mode de management, de s’améliorer dans sa démarche tout en prenant le recul nécessaire. Comment mieux écouter vos collaborateurs ? Parce que la relation avec votre équipe est au cœur de votre mission de manager, parce que de la qualité de cette relation dépend le succès des missions et l’épanouissement au travail de tous, plus que jamais, savoir écouter est une compétence clé en management. La capacité d’écoute est l’empreinte des vrais leaders. Ainsi, pour développer votre écoute, quelques clés : Aménagez du temps dans votre agenda pour vous rendre pleinement disponible à vos collaborateurs : vous ne pouvez être à l’écoute en permanence. Vous devez pouvoir vous concentrer sur certaines tâches sans crainte d’être dérangé. Pourtant, il est essentiel que les membres de votre équipe puissent communiquer avec vous. Il est donc important de dégager du temps pour les échanges – qui seront plus ou moins formels. Des moments où chacun pourra venir dialoguer. Vous pouvez, par exemple, signifier votre disponibilité en laissant la porte de votre bureau ouverte. Cultivez votre empathie : mettez-vous à la place de votre interlocuteur, envisager la situation sous son angle de vision. Faites abstraction des expériences similaires que vous auriez pu rencontrer afin de ne pas biaiser votre écoute. Observez vos interlocuteurs : écouter passe par l’observation de celui/celle qui s’exprime. Tout d’abord parce que regarder une personne lorsque cette dernière parle est une marque de respect et d’intérêt. D’autre part, car une observation fine de la posture, la façon de s’exprimer, les gestes de votre interlocuteur sont autant d’indices qui vont vous permettre de pleinement entendre ce qui est exprimé, bien au-delà des mots. Maîtrisez le langage non-verbal : notez non seulement le vocabulaire employé par votre interlocuteur, mais décodez également ce que ses gestes, le ton de sa voix, sa posture expriment. Gardez en tête que le langage verbal n’occupe qu’une faible part dans la communication entre 2 personnes. Par ailleurs, le non-verbal ne ment pas et peut parfois trahir les mots. Il est donc essentiel de savoir le décrypter afin d’en tirer toutes les informations possibles. Adaptez-vous à vos interlocuteurs : calquez votre mode de communication sur celui de la personne en face de vous tout en respectant les règles d’un échange constructif et calme. Reformulez : pour être sûr d’avoir bien compris ce que votre collaborateur souhaite exprimer, prenez soin de reformuler ses idées/paroles décisives avec d’autres mots. Cela vous permet de synthétiser et mémoriser ce qu’il/elle exprime pour ensuite être capable d’agir adéquatement. Par ailleurs, cela renvoie à votre interlocuteur qu’il a bien été entendu et compris. Plus que jamais, l’Humain prend une place prépondérante en matière de management. Il est ainsi indispensable, pour tout manager qui se respecte, de savoir écouter attentivement ses collaborateurs. Dans le cadre de ses programmes dédiés aux managers et aux collaborateurs, l’emlyon business school a développé des modules spécifiques pour développer sa posture et s’appuyer sur des outils d’animation d’équipe efficaces. Article écrit en collaboration avec Manager GO! par Raphaële Granger

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Le prix académique de la recherche en management catégorie « meilleur ouvrage de recherche appliquée en management » a été attribué à Philippe Silberzahn, professeur de stratégie à emlyon business school. Il récompense son livre « Effectuation : principes de l’entrepreneuriat pour tous » (Pearson 2014).

Le prix académique de la recherche en management catégorie « meilleur ouvrage de recherche appliquée en management » a été attribué à Philippe Silberzahn, professeur de stratégie à emlyon business school. Il récompense son livre « Effectuation : principes de l’entrepreneuriat pour tous » (Pearson 2014). Approche émergente dans le domaine de l’entrepreneuriat, l’effectuation commence à faire parler d’elle. Rupture dans la manière de voir l’entrepreneuriat, elle signe la fin des idées reçues et du mythe de l’entrepreneur – héros. L’effectuation prend le contre-pied de la démarche classique basée sur lesbusiness planet les études de marché. Au contraire, cette méthode incite l’entrepreneur à aller rapidement sur le marché. L’ouvrage promeut la vision d’un entrepreneuriat accessible à tous, et trouve de fait un écho dans le débat actuel français sur le chômage et la croissance. Selon Philippe Silberzahn, « Tout le monde peut être entrepreneur, ce n’est pas réservé aux super-héros de la Silicon Valley. Chacun à sa façon peut entreprendre, créer de la richesse et maîtriser son destin ». Le prix académique de la recherche en management est organisé chaque année depuis huit ans par Consult’in France (ex Syntec) - en partenariat avec la Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises (FNEGE) et les Échos Business.Il récompense des publications de recherche appliquée dans le domaine du management. Il a pour vocation de favoriser la diffusion de l’innovation et de créer des ponts entre recherche et conseil Pour Philippe Silberzahn, « Ce prix récompense un effort consistant à réunir des communautés différentes, praticiens et chercheurs, qui ont à cœur la question de l’entreprise et de son développement. C’est particulièrement important pour l’entrepreneuriat, dont tout le monde s’accorde à dire que le développement est essentiel en France aujourd’hui ». A propos de Philippe Silberzahn Philippe Silberzahn est professeur à emlyon business school et chercheur associé à l’École Polytechnique. Spécialiste de la stratégie, de l’entrepreneuriat et de l’innovation, ses travaux portent sur la façon dont les organisations gèrent les ruptures et les situations d’incertitude radicale. Il a plus de vingt ans d’expérience comme entrepreneur et dirigeant d’entreprise. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’entrepreneuriat et l’innovation, de nombreux articles et maintient un blog à l’adresse suivante : philippesilberzahn.com.

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Considérée comme le nouvel or noir des entreprises, la data n’apparaît pourtant pas dans les bilans financiers. Contrairement aux stocks, matières premières ou bâtiments, elle n’est pas valorisée. Comment estimer sa valeur et en faire un objet comptable et financier ? Éléments de réponse avec Clément Levallois, professeur associé emlyon business school.

Les entreprises sont-elles conscientes du potentiel des données ? Clément Levallois : Globalement, oui. Mais pour les entreprises, valoriser ce potentiel dans leur reporting financier est une idée novatrice. Elles sont habituées à valoriser leurs marques, leurs logiciels, voire leur site internet. Mais pas leurs datas. Même dans l’univers du digital, elles n’ont pas de référentiel reconnu sur lequel s’appuyer pour une mesure financière de la donnée. Elles s’intéressent à la mesure métier, à l’amélioration de la productivité que la donnée permet en interne. Elles s’intéressent également à la « monétisation directe » de la donnée, c'est à dire la génération de revenus par la vente de données ou de produits basés sur les données. Le problème est que la data endosse des formes diverses, ce qui rend son appréhension difficile par les textes réglementaires ou le Plan comptable général. Pourquoi est-ce un problème ? Car, pour certaines entreprises, la donnée est au cœur de leur activité et elle n’est que rarement comptabilisée. Cela signifie qu’en cas de revente ou de transmission, la donnée vaut zéro. Elle n’apparait pas dans le rapport financier ce qui rend ce document en partie faux puisqu’il ne reflète pas la véritable richesse de l’entreprise. Les investisseurs ont besoin d’avoir une vision globale des facteurs contribuant au cycle d’exploitation dans la société, les dirigeants ont besoin de pouvoir piloter cette ressource au même titre que tous les autres éléments de l’actif de l’entreprise. Ces données sont pourtant prises en compte par les investisseurs, il suffit d’observer les montants de levées de fonds ou la valeur des actions de certaines sociétés qui utilisent les datas… C’est vrai, les datas peuvent être prises en compte lors de levées de fonds ou d’entrées en bourse par exemple. Mais c’est ponctuel, ce n’est pas la norme. Dans la vie quotidienne de l’entreprise, c’est-à-dire dans son bilan comptable en tant qu’actifs, elles n’apparaissent pas. Ou alors comme une charge au compte de résultat, ce qui n’est pas très parlant : la donnée est alors représentée comme un coût ! On se retrouve alors avec des valeurs boursières décorrélées des bilans comptables car les investisseurs se renseignent autrement, attribuent une cotation arbitraire aux données. Et la comptabilité semble perdre une partie de sa pertinence. Il faut donc essayer de trouver des mesures et des normes. Quelle méthodologie préconisez-vous ? Nous travaillons, à travers la Chaire implid sur le Patrimoine digital de l’entreprise, sur une méthode de valorisation des données en nous appuyant sur les textes existants. Nous regardons quels types de données pourraient s’insérer dans les normes comptables actuelles et être considérés comme un actif immatériel, à quelles conditions. Si l’inscription au bilan n’est pas propice, nous regardons aussi comment la valeur de la donnée pourrait être reflétée, dans d’autres documents. Les données sont très hétérogènes. Quelles sont celles qui sont valorisables ? Nous recommandons de considérer avec grande prudence les données personnelles. Leur contrôle par l’entreprise, condition importante de la valorisation, sera a priori difficile à établir. Les données valorisables doivent être clairement identifiables, localisables. L’entreprise doit démontrer qu’elle en a le contrôle, qu’elle est en capacité de les vendre, de les protéger, de les mettre sous licence… Et montrer la valeur future du jeu de données : est-ce qu’il y a un marché pour ces informations ? Quelle est leur utilité interne ? Enfin, il faut évaluer les coûts liés à la production et le maintien de ces données dans le temps. Finalement, la valorisation de la donnée est loin d’être évidente ? Oui, il y a un fantasme à faire tomber autour des données, qui seraient en elles-mêmes des « mines d’or » (ou des champs de pétrole) d’une grande valeur, comme un gisement. Pour les valoriser, il faut connaître les règles comptables susceptibles de s’appliquer, puis mettre en place un véritable contrôle de gestion des données et une organisation autour. Leur valeur doit ainsi être traçable dans le quotidien de l’entreprise. Comment accompagner les entreprises qui sont concernées sur ce sujet ? Nous avons créé un Certificat emlyon business school dédié à la valorisation des données. Il s’adresse aux directions financières, aux directeurs de la transformation digitale ainsi qu’aux professions juridiques, spécialistes de la propriété intellectuelle car la data devient un actif à protéger et valoriser, au même titre qu’un brevet ou un logiciel. À l’issue des six jours de formation, ces professionnels pourront préconiser la mise en place d’une organisation dédiée à la valorisation des données dans les entreprises. Certificat Gestion et valorisation de la donnée emlyon business school Le programme est organisé autour de trois blocs de deux jours chacun, qui permettent aux participants d’aborder les différents angles de la valorisation des données et d’aboutir à une méthode raisonnée de formulation et déploiement d’une stratégie de valorisation de la donnée en entreprise. Vous souhaitez en savoir plus sur le certificat Gestion et valorisation de la donnée, contactez : Virginie Meyer-Lafont - Conseillère en formation // 04 72 18 68 73 // meyer-lafont@eml-executive.com

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Modulables et connectés, les nouveaux espaces de travail n’ont plus qu’une lointaine ressemblance avec l’amphithéâtre ou la salle de classe aux tables soigneusement alignées.

Repensés pour encourager le travail collaboratif, faciliter la concentration ou encore stimuler la créativité, ils sont la traduction concrète d’une réflexion plus globale sur l’avenir de l’enseignement et de la formation. Zoom sur des expérimentations qui changent aussi bien le rôle des enseignants que les méthodes d’apprentissage. chairs-1814602_1920 Bousculer les habitudes pédagogiques Grâce à la digitalisation du savoir et la diffusion grandissante des MOOCS ou des tutoriels Youtube, les connaissances sont désormais accessibles à tous. Un établissement d’enseignement change donc de vocation : ce n’est plus nécessairement l’endroit où l’on va chercher le savoir, mais celui où l’on va apprendre à utiliser ou en mettre en pratique ce savoir. Si l’enjeu devient pour un apprenant de mettre son intelligence au service du collectif, les enseignants ont un rôle fondamental à jouer pour initier les démarches, donner les clés d’accès au savoir et conduire les projets pour faire émerger cette capacité de travailler ensemble. Si les amphithéâtres ou les salles traditionnelles sont encore utiles pour produire un savoir « descendant », leur réinvention est nécessaire. « Dans la vie professionnelle, 10% de son savoir vient des cours, 20% des interactions sociales et 70% de sa propre expérience : les échanges représentent 90% du savoir utile : bousculer l’architecture des espaces de travail permet de travailler sur ces ‘90%’ » explique Stéphane Parisot, responsable de l’innovation à emlyon business school. La modularité au service du travail de groupe advice-advise-advisor-7075-min Première évidence pour encourager la coopération : sortir de l’organisation rigide de l’espace de travail et développer la modularité. Fini, les tableaux fixés au mur : ils sont désormais posés sur roulette, tout comme les tables, pour permettre leur réorganisation plus rapide. Une expérimentation tentée avec succès au Silex, lieu de travail expérimental d’emlyon business school, où sont testées de nouvelles configurations susceptibles de définir le futur campus de Lyon-Gerland prévu pour 2022. Ici, l’ensemble du mobilier est flexible et peut donc être modulé en fonction des événements (cours, ateliers, formations…). « Nous créons au Silex de nouvelles postures de travail, explique Stéphane Parisot, qui vont conditionner les interactions entre étudiant, manager ou enseignant. » Enlever les tables dans un atelier, permettre à chacun de s’installer où il veut ou créer des îlots de coopération (comme cela peut se faire aussi à l’école primaire !) va libérer la créativité et permettre le travail en petit groupe, et donc favoriser l’apprentissage par les pairs et par le « faire ». Charge ensuite à l’enseignant de naviguer entre ces groupes et d’animer les projets. Cette modularité des espaces permet tout autant d’effacer des « frontières naturelles », notamment entre apprenants, enseignants et professionnels. Le maître-mot : confort et liberté, pour encourager le bien-être cérébral. L’écran « total » a ses limites DqW3jeoXQAASQhE Si l’écran numérique et interactif tend à remplacer les traditionnels tableaux noirs, tout miser sur une architecture connectée et multiplier les outils numériques peut se révéler improductif. « Dans certains cas, écrire au tableau facilite la mémorisation » tempère Stéphane Parisot. Dans un espace de travail repensé et optimisé, il faut donc créer un mix entre écrans connectés, tableaux traditionnels ou encore murs d’expressions pour qu’enseignants et apprenants aient le choix. A chaque scénario pédagogique, (cours, ateliers de projets, séances créatives…), chacun doit avoir accès à la solution la plus appropriée. La créativité peut naître de l’incongruité… Sortir d’une salle de classe ou de réunion classiques peut parfois avoir des effets inattendus. Au Silex, une pièce a été volontairement meublée comme une classe d’école primaire, sauf qu’elle n’accueille que des ateliers créatifs et des séminaires. « J’y ai organisé une journée de rencontre entre des membres du COMEX de Volvo et leurs managers locaux », se souvient ainsi Stéphane Parisot, qui a constaté une augmentation des interactions et des échanges plus ouverts que d’habitude. En replaçant chaque participant dans une posture enfantine, l’aménagement intérieur inhabituel a effacé les peurs naturelles, comme pour effacer leur surmoi adulte. L’empire des sens : repenser l’environnement pédagogique par les neurosciences Tout autant que l’architecture d’une pièce, de nombreuses recherches ont démontré le lien entre perceptions sensorielles et fonctionnement cognitif. Couleur, odeur ou environnement sonore doivent donc être intégrés à la réflexion sur les nouveaux espaces éducatifs pour optimiser l’apprentissage, la concentration ou le potentiel créatif de chacun. Une classe sans bruit ? Première piste de réflexion : l’acoustique. Les nuisances sonores répétées fatiguent le cerveau, alors que 9 Français sur 10 se disent exposés à un bruit excessif. C’est d’autant plus vrai dans le cas d’un cours ou d’une réunion de plus de 2h — alors que justement une bonne écoute est nécessaire à la bonne compréhension d’un message. Pour réduire le bruit ambiant, la première réponse est évidemment d’encourager l’isolation sonore des espaces de travail ou de favoriser les matériaux absorbants pour diminuer la réverbération. Mais ce n’est pas suffisant. Au Silex, « nous testons du matériel acoustique capable de diminuer artificiellement certaines basses fréquences » explique Stéphane Parisot, qui a constaté une légère différence de fatigue cérébrale. De la mê me manière, le Silex a conçu un espace de réunion cylindrique, isolé acoustiquement, qui permet aux intervenants de dialoguer à voix basse : concentration maximale ! La photothérapie et le bien-être cérébral abstract-ai-art-373543 Ce n’est pas un scoop : un juste dosage de la lumière est nécessaire pour la santé cérébrale, a fortiori dans des espaces d’apprentissage. Les règles générales sont déjà connues : prioriser l’éclairage naturel, éviter l’éblouissement et combiner quantité et qualité de luminosité. Globalement, selon une étude de la Northwestern University datant de 2013, être exposé à la lumière naturelle favorise la productivité et le sommeil. Au Silex, justement, la triple exposition des espaces améliore forcément le confort visuel. Et pour aller encore plus loin, « il faut désormais tester la juste fréquence des néons et mesurer leur impact cognitif », se réjouit Stéphane Parisot. L’odostorming, partenaire olfactif et créatif Autre sens à prendre en compte, mais pas forcément celui auquel on pense en premier : l’odorat. Si l’aromathérapie a déjà fait ses preuves en médecine, ou même en agence bancaire ( !), elle n’a encore jamais été vraiment intégrée à la réflexion sur les espaces pédagogiques. Pourtant, en mobilisant les souvenirs, à la manière de la trop fameuse Madeleine de Proust, ou en favorisant la déconctraction du cerveau, certaines odeurs peuvent développer notre créativité. « Les effluves d’orange, de citron ou de vanille ont dékà montré leur efficacité » relève Stéphane Parisot. Reste encore à mettre cette option en pratique. La couleur ne distrait pas le spectateur La citation attribuée au réalisateur Jacques Tati est restée célèbre : « Trop de couleur distrait le spectateur.» Peut-être, mais comme la démontré une étude de l’université d’Austin, la couleur des murs d’un bureau ou d’une salle de classe a des incidences sur l’humeur et la productivité. Si le bleu peut stimuler la créativité, le rouge la productivité et le vert la sérénité, aucune conclusion définitive ne peut encore être tirée, puisque ces perceptions changent non seulement entre les individus, mais aussi entre les sexes. Mais si les couleurs peuvent également contribuer au bien-être général, il est n’est pas négligeable d’arrêter de penser l’école en noir et blanc. Encore une fois : sortir de sa zone de confort.

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Véritable science qui se développe depuis ces dix dernières années, l’intelligence émotionnelle définit la capacité à reconnaître ses émotions, celles des autres et comment les utiliser pour guider sa pensée et ses actes. Comprendre les mécanismes émotionnels dans l’entreprise devient, aujourd’hui, un principe de management essentiel. Pour Christophe Haag, référence sur ce sujet, chercheur et professeur en comportement organisationnel à emlyon business school : « Colère, tristesse, peur, joie, toutes les émotions sont positives dans le sens où elles portent toutes une information! Il est donc important de savoir les comprendre, tout en étant capable de les réguler... ». « L’intelligence émotionnelle contribue à la performance, assure un bon fonctionnement social et est fortement liée au bien-être. Ne pas se laisser submerger par elle et l’utiliser positivement, permet de développer des relations humaines satisfaisantes, de prendre de meilleures décisions et de bien gérer son stress », poursuit Lise Peillod-Book, fondatrice du cabinet Résonances Consulting. Pour évaluer les émotions et éviter un débordement souvent néfaste, Lisa Bellinghausen, directrice du cabinet Qualia Conseils, a développé, avec emlyon business school, le test QE Pro qui permet l’évaluation de la performance émotionnelle des managers et des dirigeants. « L’objectif est d’identifier et de décoder ce que ces managers et dirigeants ressentent, comprendre pourquoi telle émotion déclenche telle manifestation… Pour, au final, faire de ces émotions, une ressource », explique-t-elle. Et de préciser : « Cette intelligence émotionnelle peut se développer tout au long de la vie, par l’expérience, mais aussi grâce au coaching ou à la formation. » « La révolution affective gagne du terrain » 3 questions à Christophe Haag, Professeur en comportement organisationnel, chercheur, auteur et conférencier. Les entreprises sont-elles prêtes à faire de la place pour la prise en compte des émotions ? Certaines le sont plus que d’autres. Mais « la révolution affective » gagne du terrain. Pour preuve, le test d’intelligence émotionnelle spécifiquement dédié aux managers et dirigeants, QE Pro, que nous avons créé à emlyon business school, ainsi que les programmes de coaching et de formation qui lui sont rattachés, connaissent une croissance fulgurante depuis trois ans. Et, inversement, sentez-vous que les dirigeants et managers souhaitent « montrer » leurs émotions dans leur cadre professionnel ? Les accepter et les considérer est déjà un premier pas. Les montrer, quand on est manager, est nécessaire si l’on souhaite embarquer ses équipes. 50 à 70 % du climat émotionnel d’une équipe est directement influencé par les émotions que dégage le chef... En quoi l’acceptation des émotions permet-elle le mieux vivre en entreprise ? Accepter ses émotions, c’est être aligné avec soi-même ce qui permet un équilibre psychique protecteur. Aussi, accepter les émotions « entrantes » permet de mieux s’adapter à son environnement de travail. De l’empreinte à la contagion émotionnelle Au delà de l’intelligence émotionnelle, la contagion émotionnelle est un transfert d’émotions d’un individu à l’autre. On peut comparer cela à la contagion par un virus qui agit en quelques millièmes de seconde. Lors d’une rencontre avec quelqu’un, par exemple, on a tendance à adopter automatiquement ses expressions, ses comportements. Ce mimétisme, immédiat et inconscient est une composante fondamentale des rapports humains. « Neuf inquiétudes sur dix sont totalement infondées et nous touchent plus qu’elles ne le devraient. Le cerveau se fait avoir « comme un bleu » face à ces émotions et met en place tout un mécanisme extrêmement énergivore qui peut même engendrer des troubles physiques (insomnie, perte d’appétit). C’est dans ces circonstances que ces émotions deviennent toxiques. Plus l’émotion est intense, plus elle est toxique et plus elle va avoir un pouvoir de contagion important » explique Christophe Haag. Et Thierry Boiron, Président des Laboratoires Boiron, d’ajouter : « Le chef d’entreprise doit réfléchir à l’empreinte émotionnelle qu’il a envie de transmettre. Il doit prendre conscience de son état émotionnel pour le partager correctement. Ce qui est négatif, ce n’est pas l’émotion, mais c’est de se laisser déborder par cette émotion quelle qu’elle soit ». La scène est rapportée par Lise Peillod-Book : « Un manager entre dans une salle de réunion avec ses commerciaux alors que les chiffres ne sont pas bons. La réunion se passe mal, le manager est dans une colère mal maîtrisée, qui le dépasse. Ils ressortent de la réunion eux aussi en colère, puis s’invectivent entre eux. C’est là que la contagion émotionnelle intervient, ce qui aura, au final, pour effet de réduire encore la performance des commerciaux à cause de leur mal-être. » Se former à l'Intelligence Emotionnelle avec emlyon business school emlyon business school propose une formation certifiante 100% online « Développer son intelligence émotionnelle » ayant pour objectif de : • Diagnostiquer son propre état émotionnel ainsi que celui d’autrui • Mettre en place une tactique émotionnelle afin de favoriser l’épanouissement personnel et collectif et la performance managériale. en savoir plus La contagion émotionnelle peut être positive ou négative Chaque émotion, si elle est détectée et mesurée, a une répercussion sur notre efficacité. « On sait aujourd’hui que des émotions spécifiques soutiennent des performances spécifiques. Le stress modéré peut être, par exemple, une véritable source de créativité » précise Lisa Bellinghausen. « Je crée, volontairement et en adhésion avec mes équipes, un climat de stress modéré pour booster leur créativité. Mais, je reste parfaitement transparent sur l‘intention auprès de mes équipes » avoue, quant à lui, Thierry Boiron. La contagion émotionnelle peut aussi se constater, hors de l’entreprise. Ainsi, la situation actuelle autour du remboursement de l’homéopathie en est un exemple. Après plusieurs mois de polémique, Thierry Boiron, rapporte avoir dû faire face, ces derniers temps, à une véritable contagion émotionnelle en interne : « La crise que nous vivons a contaminé l’ensemble de l’entreprise, créant un climat d’inquiétude. Dans un cas comme celui-ci, le chef d’entreprise doit accepter les émotions de ses collaborateurs. Il est important de pouvoir repérer les signaux faibles pour recycler positivement ces émotions. » Article rédigé par Tribune de Lyon

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Que signifie créer de la valeur dans le sens marketing ?

L’expression « création de valeur » est généralement reliée à des considérations financières ou économiques. Il s’agit globalement d’une création de valeur pour l’entreprise et ses parties prenantes, née des richesses tirées de ses activités sur ses marchés à partir de ses facteurs de production. Concernant le marketing, c’est quelque peu différent, il est question de valeur perçue par le client. Donc de valeur créée pour le client. Etant bien entendu que cette valeur créée pour le client se traduise par une création de valeur pour l’entreprise. Ce terme perçu est très important et renvoie à la finalité du marketing qui est d’identifier et construire une offre répondant aux besoins et attentes du marché. Cette réponse crée potentiellement de la valeur pour le client à partir du moment où elle est perçue par ce dernier. Une entreprise peut créer de la valeur en proposant un produit innovant collant à de réels besoins, mais passer à côté de sa commercialisation faute d’une communication adaptée ; la cible ne percevant pas la valeur de l’innovation. Qu’est-ce que la création de valeur pour le client ? Il s’agit des bénéfices obtenus perçus par comparaison aux coûts perçus engagés. Les bénéfices concernent des gains financiers, de confort, d’image, etc. apportés à travers l’offre dans toutes ses dimensions (produit, services…). Les coûts, quant à eux, englobent le prix d’achat et les efforts à consentir (attente de livraison, endettement, etc.) pour l’acquisition du bien ou du service. A noter que la perception de la valeur d’une offre se construit par rapport à celles des concurrents. Créer de la valeur par l’innovation Processus de création de valeur par excellence, c’est la raison d’être de l’innovation : élaborer une offre différente et supérieure à la concurrence. Mais encore faut-il que les bénéfices des innovations soient perçus comme tels et adoptés par les clients. Pour atteindre cet objectif, il est indispensable de pratiquer un réel management de l’innovation. Cela passe notamment par : L’élaboration au plus tôt et maintien d’une véritable culture client. Un lien étroit entre innovation et stratégie : pour rester cohérent avec le chemin tracé même si quelques fois, les innovations ouvrent de nouvelles voies. Un processus d’innovation agile centré sur les utilisateurs : la finalité est de livrer un produit utile alors autant le « co-construire » avec les futurs utilisateurs. La constitution de groupes de travail aux profils variés : la diversité des points de vues, des analyses, des ressentis et des expériences offre une grande richesse à tous les stades du processus. Ces impératifs expliquent la montée en puissance de méthodes telles que le design thinking. emlyon business school propose des formations pour développer l'innovation en marketing : en design thinking, marketing de l'innovation et intrapreneuriat. Le marketing digital, une machine à créer de la valeur Ce métier a la particularité d’intervenir à plusieurs niveaux dans le processus de création de valeur, notamment : En amont par l’identification de leviers, sources de valeur pour les clients En créant directement de la valeur à travers l’enrichissement de l’expérience client. Se nourrissant des interactions avec les clients, le marketing digital se pose comme un collecteur de données. Il permet en effet de recueillir d’innombrables informations brutes ou riches de sens qui viennent alimenter les dispositifs de connaissance client. Ces données présentent une grande diversité. Il peut s’agir d’indicateurs numériques (fréquentation d’une page de site internet, taux de conversion d’un produit…), mais aussi des données textuelles (posts sur les réseaux sociaux, avis et commentaires…) qui viennent alimenter le big data. De collecteur à utilisateur, le marketing digital puise directement dans cette connaissance pour créer lui-même de la valeur. Il joue un rôle important dans l’optimisation de l’expérience client en facilitant le parcours en ligne et en créant des fonctionnalités à valeur ajoutée pour les visiteurs. Maîtrisez les outils et optimisez la visibilité de votre entreprise sur le web avec le certificat Marketing digital proposé par emlyon business school. Comment rendre le marketing business to business créateur de valeur ? La création de valeur est plus complexe dans un environnement interentreprises, car même si l’entité dans sa globalité est le client, le fournisseur se doit de satisfaire chaque partie prenante du centre d’achat. Pour cela une connaissance fine des acteurs et de leur rôle dans le processus de décision d’achat est indispensable dans la construction d’une réponse adaptée et efficace. Autre point : pour apporter une véritable valeur à travers une offre, l’approche B to B du marketing se doit de proposer une offre système. Une réponse élaborée, intégrée, sur mesure qui répond aux besoins des organisations dans toutes leurs dimensions : technique, économique, humaine, etc. Et pour créer encore plus de valeur, le B to B peut s’appuyer sur le marketing d’innovation pour se différencier de la concurrence avec des produits et services innovants et le marketing digital pour mieux connaître ses clients et optimiser leur expérience. Vous pouvez suivre une formation pour renforcer vos compétences dans le domaine du marketing business to business.

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Plus de 4000 apprenantes et apprenants rejoindront les programmes d'emlyon business school en 2023-2024, sur les campus de Lyon-Écully, Paris et Saint-Etienne, ou en distanciel.

Intégration administrative et préparation des rentrées 2023-24 : emlyon sera fermée pour la période estivale du vendredi 28 juillet (soir) au lundi 14 août (matin) 2023. Pendant cette période, les nouveaux étudiantes et étudiants peuvent contacter le Student Support pour les demandes relatives à leur intégration administrative (IAEL): Par téléphone au +33 (0)4 28 69 01 74 Par mail : Campus de Lyon-Écully : iael@em-lyon.com Campus de Saint-Etienne : iael42@em-lyon.com Campus de Paris : iael75@em-lyon.com Pour toute autre demande, les étudiantes et étudiants sont invités à se référer aux informations disponibles sur makersboard Dates des rentrées 2023-24 des programmes emlyon : Planning de la rentrée 2023-2024 Une rentrée sous le signe du 16e Objectif de développement durable de l’ONU Devenue société à mission en juillet 2021, l'École affirme sa mission d'intérêt général dans ses statuts et inclut les enjeux de responsabilité sociale et environnementale dans toutes les formations et activités de l'École. Le référentiel de compétences de l'ensemble de ses formations a ainsi été revu sur la base des 17 Objectifs de Développement Durable de l'ONU. Après un focus sur les ODD 10 et 12 lors des années académiques précédentes, le fil rouge de la rentrée 2023-2024 portera sur l'ODD 16 : "Promouvoir l'avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l'accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous". Des cours, conférences et rencontres seront proposés aux étudiantes et étudiants pour leur permettre d'appréhender les enjeux liés à cet ODD et d'agir de façon éclairée.

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Pour répondre à la crise de l’engagement des cadres et débloquer des opportunités d’innovation au sein des ETI comme des grands groupes, l’immersion en start-up s’impose comme une excellente alternative à la formation traditionnelle. Plongés dans le quotidien des petites structures, les collaborateurs font l’expérience de l’innovation frugale favorisant le transfert d’idées au sein de leur entreprise. Une manière originale et efficace de redynamiser les cadres.

Une autre manière d’aller sur le terrain « Si les formations en présentiel classique restent encore une bonne manière d’acquérir de nouveaux savoirs théoriques, elles ne suffisent plus à garantir un impact fort pour les managers dont l’engagement décline », souligne Guillaume Soenen, directeur académique emlyon business school du programme Innovation for Growth. Une situation délicate pour les entreprises, déjà mises sous pression par les nombreuses transformations auxquelles elles font face. Les dirigeants sont ainsi à la recherche de nouvelles solutions pour redynamiser leurs managers et leur redonner l’envie de s’engager et d’innover au sein de l’entreprise. Les programmes d’immersion au sein de start-ups permettent de faire le lien entre ces deux enjeux. Libérés des relations hiérarchiques verticales, des processus, des lourdeurs administratives mais en interaction avec un environnement optimiste et restreint en termes de ressources (humaines et financières), les managers libèrent leur créativité au service de projets communs. Pour Guillaume Soenen, ils expérimentent ainsi « l’innovation frugale », un moyen de retrouver de la motivation dans leur quotidien et de développer de nouvelles formes de collaborations. Des immersions guidées par le DARC Le programme d’action learning sur-mesure Innovation for Growth, s’adresse à toutes les entreprises désireuses de libérer la créativité de leurs collaborateurs et d’améliorer la rentabilité de leurs investissements dans l’innovation. Modulable et déclinable en fonction des besoins et des enjeux de chaque organisation, cette immersion en « terre inconnue » se fonde sur quatre principes pédagogiques clés : le Décentrage, l’Action, la Réflexivité et le travail Collectif (DARC). Répartis en groupes de 15 à 25 personnes, les collaborateurs travaillent avec des start-ups technologiques prometteuses sélectionnées par emlyon pour une durée de six mois à un an. « Au sein de ces structures, chaque groupe doit prendre en main un projet qu’il devra mener au bout, explique Guillaume Soenen. Les participants agissent de manière concrète pour la start-up afin d’être en rupture avec leur environnement habituel. » En complément de cette phase d’immersion, 3 séminaires dispensés par des professeurs emlyon sont intégrés au parcours pour aborder la problématique de l’innovation et du changement, et travailler sur les aspects humains associés. Des journées essentielles pour faire progresser les cadres et leur fournir un protocole d’interaction avec les start-ups. A l’issue de la formation, le groupe de collaborateurs va rechercher le soutien des membres du Comité de Direction afin de mettre en place une action collective nourrie de leur expérience en start-up : une manière de booster leurs capacités collaboratives et de renforcer l’esprit d’équipe. Il ne s’agit pas simplement de faire des propositions à l’entreprise, mais de demander une autorisation d’agir, ensemble et concrètement. La dynamique collective, née pendant l’immersion, pourra se pérenniser au sein de l’entreprise. Bouygues Telecom cultive l’innovation avec emlyon Bouygues Telecom a été le premier à faire le pari de l’immersion en start-up avec emlyon. Face à une concurrence effrénée, la direction des ressources humaines du groupe choisi de miser sur l’innovation pour booster ses cadres et lui permettre de se démarquer sur le marché. Prête à prendre des risques, l’entreprise confie à emlyon un cahier des charges précis pour construire son programme de formation sur-mesure, soutenu par les quatre piliers DARC. 16 collaborateurs passeront ainsi de l’échelle du groupe à celle de petites start-ups durant six mois. Résultat ? Durant leur immersion, les participants ont imaginé collectivement des évolutions significatives du process RH d’évaluation des performances annuelles. Plus participatif, ce nouveau modèle introduit non seulement des objectifs partagés avec les N+1, mais également avec les N-1. En impliquant trois niveaux de l’entreprise, le système reflète de façon fidèle les enjeux et les réalités des différentes strates de l’entreprise, le rendant plus pertinent et efficace. Fort des résultats de la première promotion, Bouygues Telecom continue à créer un terreau fertile à l’innovation au sein de l’entreprise en formant chaque année de nouveaux cadres avec le programme Innovation for growth.

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Permettre à 3250 dirigeants de PME, d’ETI et de startups d’identifier et de favoriser la mise en pratique des changements organisationnels et technologiques dans leurs entreprises. Tel était l'objectif de la quatrième édition du salon Entreprise du Futur, qui s’est tenue le 17 janvier dernier à Lyon et qui a fédéré une communauté de décideurs en organisant des rencontres entre pairs, et avec des experts.

Au programme : de grands témoins en plénière, 40 masterclass et des live innovation. Les participants ont eu notamment l’occasion de rencontrer Dirk Ahlborn, cofondateur et CEO d’Hyperloop Transportation Technologies et Bruce Dickinson, chanteur et leader du groupe Iron Maiden et CEO de Cardiff Aviation. emlyon business school était également au rendez-vous. A la fois via un stand sur le village partenaires sur lequel les participants ont pu échanger avec des responsables pédagogiques mais aussi par sa volonté de participer au débat en proposant une master class Transformation Digitale des Organisations, et plusieurs mini-ateliers de trente minutes qui ont fait la part belle aux échanges avec le public présent. Atelier #1 : « Quand transformation des espaces de travail rime avec transformations managériales» Parce que « l’espace de travail a une place prépondérante (40%) dans le choix de l’employeur pour ses bâtiments professionnels», Stéphane Parisot, Responsable innovation à emlyon business school, souligne que les entreprises ont de plus en plus tendance à s’équiper d’espaces de travail ouverts en lieu et place des bureaux classiques. Les chiffres le prouvent d’ailleurs : un baromètre Opinion Way publié par le cabinet de conseil CD&B confirme que le flex office concerne désormais plus d’un tiers des salariés français du tertiaire. Le Silex de la Part-Dieu, espace d’emlyon business school dédié à l’innovation pédagogique et à l’expérimentation de nouveaux modes de travail, a d’ailleurs été conçu dans cet esprit : un espace modulable et dynamique, où la configuration des espaces innovantes permet de libérer la créativité et d’imaginer d’autres façons de travailler. Préfigurant ce que sera le nouveau campus de Gerland en 2022, le Silex est la preuve que « changer le mobilier c’est aussi changer la culture de l’entreprise », souligne Stéphane Parisot. « On se surprend tous les jours au Silex de constater de quelle façon un mobilier modulable facilite les échanges », poursuit-il. Atelier #2 : « Transformez le futur avec les formations emlyon business school » Parce qu'il est parfois nécessaire pour les managers de prendre de la hauteur dans un environnement sans cesse changeant, de développer un réseau professionnel et de renforcer le management des équipes, les congressistes ont pu découvrir les différentes formations executives pour dirigeants pour leur permettre d'engager leur propre transformation. Atelier #3 : « Les enjeux de l’Intelligence Artificielle » Automobile, santé, agriculture, industrie, e-commerce… L’intelligence artificielle va profondément modifier ces secteurs et bien d’autres encore dans les années à venir. Si certains y voient une crainte, celle de voir la machine « voler » le travail des humains, d’autres considèrent cette évolution comme une chance de justement repenser ce travail. Une certitude cependant : l’IA est déjà en train de changer les choses. Dans le domaine automobile par exemple, avec l’augmentation des navettes et véhicules sans chauffeur. « Le business model des constructeurs automobiles en sera forcément bouleversé », indique Renaud Champion, Directeur des Nouvelles Intelligences d'emlyon business school. « Quel intérêt d’avoir une voiture personnelle en ville avec l’avènement des véhicules automatiques » poursuit-il. Autre exemple, celui de la santé, avec une forte vague d’innovations en matière de santé digitale. « Des technologies qui complètent les traitements médicaux traditionnels, ainsi que des patients mieux informés sur leurs pathologies et leur prise en charge », souligne Renaud Champion. L’agriculture encore, avec l’avènement de petits robots qui ciblent mieux les petites cultures, sont plus efficaces que des grosses machines traditionnelles et dont l’action, telle que le désherbage mécanique, peut s’avérer aussi efficace, sinon plus, que celui chimique. Faire mieux donc, avec moins, tout en respectant l’environnement et la biodiversité, c’est là une des prometteuses possibilités de l’IA dans le domaine de l’agriculture. Oui mais, l’éthique dans tout ça ? « C’est une question primordiale à laquelle forcément nous seront obligés de faire très attention » ajoute Renaud Champion. Comment réagira une voiture automatique remplie de passagers si un piéton se place sur son chemin ? Va-t-elle se jeter sur le côté de la route en risquant la vie du plus grand nombre ou “sacrifier” la personne qui se trouve sur sa route? Cette problématique, nommée « dilemme du tramway », pose des questions d’éthiques qui sont déjà aujourd’hui très vives et auxquelles nous n’avons pas fini de nous questionner dans les années à venir… Atelier #4 : « La transformation digitale des entreprises » Quasiment tous les secteurs et tous les métiers sont concernés par la digitalisation, car celle-ci permet d’accroître la performance de l’entreprise, en développant communément expérience client et expérience collaborateur. C’est le constat de François Scheid, professeur en innovation, qui cite ainsi plusieurs exemples concrets : Carrefour drive, Michel et Augustin, Verycook… Qu’il s’agisse du parcours utilisateur sur le site pour le premier, d’une communication très ciblée pour le second et d’une personnification totale de ses produits pour le troisième, tous ont compris l’importance d’entamer le dialogue avec ses consommateurs. De plus en plus présent dans les entreprises, le Chief Digital Officer a aujourd’hui pour rôle d’accompagner les collaborateurs face au changement de business apporté par les nouvelles technologies. « Renault l’a compris dès 2011 », souligne François Scheid, en étant une des premières entreprises à créer ce poste. Mise en place de méthodes de type “test and learn”, utilisation du big data, fusion des départements marketing et communication englobant la digital factory, Patrick Hoffstetter va profondément modifier la philosophie digitale de Renault en la faisant entrer de plain-pied dans le nouveau siècle. L’intérêt de la manœuvre ? Savoir essentiellement quel modèle a le plus plu aux consommateurs, les options qu’ils privilégient, etc… « Le consommateur sait ce qu’il veut aujourd’hui, il compare les produits et ne fait plus une confiance aveugle aux informations des fabricants » indique François Scheid. 85% des personnes font d’ailleurs autant confiance aux blogs qu’aux sites officiels des marques. C’est là un des enjeux de la transformation digitale pour les entreprises, être à l’écoute de son client à tous les stades de son parcours d’achat ! Atelier #5 : « Les espaces d’apprentissage Early Maker » On les appelle des tiers-lieux, autrement dit fablabs, hackerspaces, Living labs ou autres coworkings. Des espaces de socialisation où une communauté partage des ressources ou du matériel afin de faire ensemble et de trouver des solutions collectives. Ces lieux sont le reflet d’une société post-numérique et amènent d’autres manières d’apprendre. En réalité, les étudiants n’ont pas changé, mais le monde lui, oui. L’accès à la connaissance s’est donc adapté et la « salle de cours n’est aujourd’hui plus le lieu exclusif de l’apprentissage », souligne Samuel Javelle, Directeur des Maker’s Lab emlyon business school. Transformer la façon dont on transmet le savoir est un défi pour de nombreux établissements comme pour les entreprises, et c’est ce qui a poussé emlyon business school à créer des makers labs sur ses différents campus, en France comme à l’international. « Les apprenants ont remis en cause les modèles classiques de l’apprentissage puisqu’ils sont aujourd’hui initiateurs et actifs dans leur propre apprentissage ». L’interfaçage des connaissances devient aujourd’hui primordial à la fois pour mieux transmettre et pour rendre les individus agiles. Le tiers-lieu, aussi bien en tant qu’espace aménagé que modalité d’organisation collective est devenu un lieu pédagogique incontournable. Une masterclass sur la Transformation Digitale des Organisations Jean-Philippe Timsit, Directeur pédagogique du certificat Transformation Digitale des Organisations, avait réuni une table ronde de 3 professionnels impactés par le digital : Bruno Roqueplo, Dirigeant de Transition Olivier Fayard, Directeur Associé CA COM Link - Président SAS By Redside Santi Fenoll, Marketing & E-Commerce Director GTS France, Stanley Black & Decker, Inc. Chacun a partagé son expérience sur les formidables opportunités que l’alignement entre la transformation digitale et la stratégie peut engendrer. Effectivement, en cette période de révolution numérique, il constitue pour les dirigeants une source d’avantage concurrentiel indéniable.La synthèse de la masterclass sera présentée dans le Grand Livre d'or entreprise DU FUTUR prochainement disponible. Et un Shadow Comex ! Suite au succès de l’édition précédente, un Shadow Comex (comités exécutifs formés exclusivement de jeunes) composé d’étudiants d’emlyon business school, l’ECAM et Ecole 101 a été reconduit cette année. Le principe est simple, permettre aux comités exécutifs des entreprises qui le souhaitent d’avoir un regard critique et constructifs sur leur stratégie, notamment celle liée à la mutation digitale. Bien que le rôle des étudiants soit consultatif et non décisionnaire, il est bénéfique et enrichissant pour les deux parties. « Cela me permet d’avoir une vision globale sur la stratégie du groupe, sur ses actions mais aussi sur ses doutes quant à une stratégie digitale, et c’est là que nous pouvons intervenir et avoir des conseils avisés » indique Carole, étudiante à emlyon business school. Parce que, indubitablement, il serait totalement insensé d’écarter les “ Millénials” lorsque l’on évoque des problématiques liées au digital…

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