À quoi équivaut un bachelor en France et ailleurs ?
Vous envisagez d’étudier à l’étranger ou vous souhaitez faire reconnaître votre diplôme universitaire en France ? Quelle que soit votre situation, il est important de se renseigner sur les équivalences universitaires du bachelor. Très répandu dans les pays anglo-saxons, il n’a pas toujours d’équivalence directe en France et dans d’autres systèmes éducatifs. Alors, à quoi correspond réellement ce diplôme ?
Un diplôme généralement équivalent à une licence
Le bachelor est une formation post-bac de 3 ou 4 ans. C’est un diplôme délivré par des écoles de commerce ou de management souvent appelées des business school. Il offre aux étudiants une formation professionnalisante avec une dimension internationale pour faciliter leur intégration sur le marché du travail.
En France, il faut savoir que le bachelor est généralement enregistré au niveau 6 du Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Cela correspond à un diplôme d’enseignement supérieur de niveau bac +3 ou bac +4.
La licence et le BUT sont aussi classés au niveau 6 du RNCP. Le bachelor est donc équivalent en termes de niveau académique, mais il se démarque des autres formations par son contenu, ses débouchés et ses modalités pédagogiques.
Davantage ancrée dans le système universitaire français, la licence a un enseignement plus théorique et généraliste. C’est un diplôme national avec grade de licence.
Après un diplôme national de licence, les étudiants peuvent s’orienter vers un master, un concours, voire la recherche. À l’inverse, le bachelor offre une insertion professionnelle rapide après l’obtention du diplôme de premier cycle. Les diplômés peuvent aussi s’inscrire dans un master pour se spécialiser dans un domaine précis.
Quant au BUT (Bachelor Universitaire de Technologie), il s’agit aussi d’un diplôme national avec grade de licence qui s’obtient en 3 ans d’études. Les débouchés sont similaires à ceux du bachelor : recherche d’emploi ou poursuite d’études supérieures.
Quelles équivalences dans les autres systèmes éducatifs ?
Le bachelor est aujourd’hui bien implanté en France, mais il ne l’est pas forcément dans d’autres pays avec des systèmes éducatifs différents. Au sein de l’Union européenne, le système LMD (Licence – Master – Doctorat) facilite la reconnaissance des diplômes entre les pays. Dans ces pays, le bachelor est donc souvent reconnu comme un diplôme de premier cycle universitaire, soit l’équivalent de la licence française.
En Asie, le bachelor existe aussi dans le système éducatif, mais son format n’est pas identique dans tous les pays. Au Japon et en Chine, le bachelor est généralement effectué en 4 ans. Il est l’équivalent d’une licence +1 française, soit un diplôme de niveau bac +4.
En Inde par exemple, les bachelor of arts et bachelor en sciences se font en 3 ou 4 ans en fonction de la spécialité. Quel que soit le pays asiatique où est effectué le bachelor, les étudiants doivent généralement passer par une reconnaissance de diplôme s’ils souhaitent accéder aux études françaises de deuxième cycle.
En Afrique francophone, le système LMD est également en place dans plusieurs pays comme le Maroc, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Le système LMD facilite donc les reconnaissances entre les études en France et celles en Afrique.
Le bachelor y est généralement reconnu comme une licence professionnelle ou une licence classique. De plus, certains établissements internationaux ou privés délivrent aussi des bachelors identiques à ceux des établissements français.
Quels bachelors sont réellement reconnus en France ?
Il est essentiel de garder à l’esprit que tous les bachelors proposés en France n’ont pas le même niveau de reconnaissance officielle. Plusieurs labels de reconnaissance ont été mis en place pour évaluer la valeur académique et professionnelle des formations.
Ainsi, un diplôme reconnu par l’État signifie que l’établissement qui le délivre a obtenu l’habilitation officielle du ministère de l’Enseignement supérieur. Cette reconnaissance est un gage de qualité de la formation, des contenus pédagogiques et de l’équipe enseignante.
Néanmoins, un bachelor reconnu par l’État n’est pas forcément enregistré au RNCP et n’a pas toujours le grade de licence. Le RNCP atteste de la validité professionnelle du diplôme tandis que le grade de licence est attribué par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Bachelor visé, certifié RNCP ou accrédité : quelle différence ?
Un bachelor visé par l’État est un diplôme habilité par le ministère de l’Enseignement supérieur après son évaluation par la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG pour les écoles de commerce).
Un bachelor visé peut aussi être certifié RNCP niveau 6, ce qui signifie que le diplôme est reconnu pour sa valeur professionnelle. Les compétences qu’il enseigne aux étudiants sont nécessaires sur le marché du travail. La certification RNCP est toujours délivrée par France Compétences. Pour les étudiants, suivre un bachelor RNCP est la garantie d’une insertion professionnelle rapide.
Certains bachelors peuvent aussi être accrédités par des organismes internationaux tels que EQUIS, AACSB, AMBA pour les écoles de commerce et CTI pour les écoles d’ingénieurs. Toutes ces accréditations sont des labels de prestige. Elles attestent de la dimension internationale de la formation, mais ce ne sont pas des reconnaissances officielles françaises comme le RNCP ou le visa.
Le grade licence : la seule équivalence académique officielle ?
Tous les bachelors reconnus en France n’offrent pas la même excellence académique. Certains peuvent être reconnus par l’État et être inscrits au RNCP, mais ils n’obtiennent pas forcément le grade de licence.
En effet, le grade universitaire de licence est la seule équivalence académique officielle dans le système universitaire français. Il garantit l’équivalence universitaire du bachelor avec la licence. Ainsi, un bachelor qui a le grade licence répond possède l’excellence académique d’une licence universitaire. Il permet d’être directement admis en master en France ou en Europe.
Les étudiants qui souhaitent poursuivre en master dans une université française ou européenne préfèrent donc souvent opter pour un bachelor avec le grade licence.
Les bachelors proposés par emlyon business school, le Global BBA et le Bachelor of Science in Data Science for Responsible Business, conférent le Grade de Licence contrôlé par l'Etat
Les risques d’un diplôme non reconnu
Choisir un diplôme non reconnu peut présenter des risques pour l’avenir, que ce soit au niveau de la poursuite d’études supérieures ou même de l’entrée sur le marché du travail. En effet, un bachelor qui n’est pas reconnu par l’État et qui n’est pas certifié RNCP n’est pas officiellement validé au niveau national.
De plus, un diplôme non reconnu ne permet pas d’obtenir certaines aides ou certains dispositifs tels que l’alternance, la VAE et le CPF. Il faut aussi prendre en compte que les recruteurs peuvent hésiter à employer des diplômés dont la formation n’a pas de reconnaissance officielle.
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Comment faire reconnaître son bachelor (français ou étranger) ?
Que vous soyez diplômé d’un bachelor en France ou à l’étranger, la reconnaissance officielle du diplôme est essentielle pour poursuivre des études ou exercer des métiers réglementés, par exemple. Retrouvez donc ci-dessous les démarches à suivre pour faire reconnaître la valeur académique ou professionnelle du bachelor.
Reconnaissance académique : procédures et autorités compétentes
La procédure de reconnaissance académique officielle est nécessaire pour faire reconnaître un diplôme comme le bachelor. En France, cette procédure est assurée par France Éducation International via le centre ENIC-NARIC.
Ce centre rattaché à France Éducation International est l’organisme national responsable de délivrer des attestations de comparabilité pour les diplômes étrangers. Une telle attestation situe le niveau d’un diplôme étranger dans le système français.
Pour demander une reconnaissance académique de son bachelor, il faut préparer un dossier avec le diplôme obtenu, le programme de formation, une pièce d’identité et les relevés de notes. La reconnaissance académique prend généralement entre 2 et 6 semaines.
Reconnaissance professionnelle : intégrer le RNCP ou passer une VAE
La reconnaissance professionnelle de son bachelor est essentielle pour l’insertion professionnelle. Il ne faut pas forcément obtenir une reconnaissance académique au préalable. Deux possibilités existent. La première est de déposer une demande d’enregistrement du bachelor au RNCP auprès de France Compétences.
La deuxième manière est de faire reconnaître ses compétences par la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). C’est une procédure individuelle qui permet d’obtenir tout ou partie d’un diplôme sur la base de son expérience professionnelle. Pour l’obtenir, il faut avoir au moins un an d’expérience en lien avec le diplôme visé, monter un dossier de preuves et passer un oral devant un jury.
Traduire son diplôme pour postuler à l’étranger
Pour les diplômes obtenus à l’étranger, la traduction est une étape importante. Que ce soit pour poursuivre des études à l’étranger ou chercher du travail dans un autre pays, il est souvent demandé de présenter un diplôme traduit.
Il faut généralement fournir une traduction certifiée conforme par un traducteur agréé ou une traduction assermentée qui est reconnue par les autorités du pays d’accueil. En France, il faut se rapprocher des traducteurs assermentés près des cours d’appel pour obtenir une traduction qui a une valeur juridique à l’international.
De plus, il est aussi possible d’obtenir un supplément au diplôme. Ce document au format européen accompagne un diplôme de l’enseignement supérieur. Il atteste du contenu de la formation, du niveau du diplôme et des compétences acquises par le diplômé.
Quel avenir après un bachelor reconnu ?
L’obtention d’un bachelor reconnu (visé, certifié RNCP ou avec le grade licence) ouvre la porte à plusieurs débouchés. Les diplômés peuvent poursuivre des études, entrer dans la vie active pour se professionnaliser ou encore partir à l’étranger pour continuer ses études ou y travailler.
Poursuites d’études possibles
De nombreuses possibilités de poursuite d’études sont possibles après l’obtention d’un bachelor reconnu. Cela permet aux étudiants de se spécialiser dans un domaine précis, d’approfondir ses compétences ou encore de se réorienter vers un secteur spécifique.
La voie la plus courante pour ceux qui veulent se spécialiser, passer des concours de la fonction publique et préparer un doctorat est de s’inscrire dans un master universitaire. Ce diplôme de niveau bac +5 est accessible après un bachelor avec grade de licence ou une équivalence académique. Un master universitaire se déroule en deux ans. Il est possible de suivre un master universitaire en droit, économie, gestion, santé publique, communication, sciences humaines, etc.
Il y a aussi le MSc (Master of Science) qui est un diplôme de niveau bac +5 délivré par les écoles de commerce et d’ingénieurs. Le MSc est généralement délivré en anglais et couvre des domaines spécifiques tels que le marketing digital, le data, la finance, etc.
Une autre possibilité est le Mastère Spécialisé (MS), une formation post-bac +5 ou bac +4 avec de l’expérience professionnelle. C’est un label de la Conférence des Grandes Écoles (CGE) qui permet d’acquérir une expertise professionnelle en seulement un an. Il y a par exemple des MS en entrepreneuriat, en achats internationaux, en cybersécurité et d’autres domaines.
Enfin, le Master of Business Administration (MBA) est également un choix populaire. C’est une formation en management conçue pour les profils expérimentés. Ce sont généralement les cadres, les entrepreneurs et les professionnels en reconversion qui optent pour un MBA. Un MBA est accessible après un diplôme de niveau bac +4 ou bac +5 et avec 3 à 5 ans d’expérience professionnelle.
Insertion professionnelle avec un bachelor
Obtenir un bachelor reconnu offre d’intéressantes perspectives d’insertion professionnelle. Par rapport à une licence, un bachelor est généralement davantage professionnalisant. Cela se traduit par des taux d’emploi plus élevés et une insertion plus rapide sur le marché du travail.
Selon les chiffres de Campus France, environ 78 % des diplômés d’un bachelor en école de management trouvent un emploi salarié en France dans un délai de 12 mois après l’obtention du diplôme. Quant à la licence générale, seuls 58,1% d’étudiants qui n’ont pas poursuivi d’études ont un emploi salarié en 12 mois.
Peut-on intégrer un master après un bachelor étranger ?
Il est tout à fait possible d’intégrer un master après un bachelor obtenu à l’étranger. Les candidats doivent évidemment répondre aux exigences académiques et administratives de l’établissement visé pour le master. Généralement, les établissements demandent un diplôme de niveau équivalent à une licence française, une traduction certifiée des documents si nécessaire, des tests de langue et un dossier académique complet